Partagé par Claire Tombeur

” C’était une incroyable, une incorrigible bavarde, capable de parler des heures sans qu’on se souvienne de quoi. Elle occupait le terrain de la conversation. Impossible d’avoir la moindre discussion avec elle. Elle ne vous laissait pas en placer une. On renonçait. On se laissait emporter par le flot ininterrompu des mots qui sortaient de sa bouche sans qu’on puisse l’interrompre. Tout le monde se moquait d’elle. Grand-père Philippe, qui la portait aux nues, l’appelait « mon joli moulin à paroles ». Il n’hésitait pas à lui interdire de parler en sa présence. Elle le fatiguait. Enzo disait qu’elle avait une petite vieille dans le ventre.

– Tu es une chicchierona comme ma cousine Lea qui vit toujours à Parme.

Ce surnom lui était resté. Elle le détestait. Quand on voulait l’embêter, on la traitait de chicchierona .Ca la faisait taire. Des fois, elle prenait la parole au début du repas et continuait son monologue, intarissable. Notre père tapait de la main sur la table.

– Arrête, Juliette, tu nous soûles ! Quelle bavarde, cette fille.

Elle protestait avec véhémence :

– Je ne suis pas une bavarde ! Personne ne m’écoute. ”

GUENASSIA, Jean-Michel. Le Club des Incorrigibles Optimistes. Éditions Albin Michel, 2009, p. 49


Partagé par Véronique Heynen-Rademakers

« Antoine était un vieil homme bedonnant et alcoolique invétéré qui habitait un minuscule appartement à deux pas de là. Je n’avais aucune envie de lui faire la conversation, mais il s’est lancé immédiatement dans un monologue interminable sur sa vie, ses anciens amours, sa fille pour qui il s’inquiétait beaucoup, ses soirées alcoolisées et autres déboires en tous genres. Après une bonne vingtaine de minutes, il s’est enfin un peu intéressé à ce qui se passait autour de lui en me demandant : » (de « Les plus belles choses vivent à l’intérieur » par Céline Fuentès)

 

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Partagé par Claire Tombeur

” C’était une incroyable, une incorrigible bavarde, capable de parler des heures sans qu’on se souvienne de quoi. Elle occupait le terrain de la conversation. Impossible d’avoir la moindre discussion avec elle. Elle ne vous laissait pas en placer une. On renonçait. On se laissait emporter par le flot ininterrompu des mots qui sortaient de sa bouche sans qu’on puisse l’interrompre. Tout le monde se moquait d’elle. Grand-père Philippe, qui la portait aux nues, l’appelait « mon joli moulin à paroles ». Il n’hésitait pas à lui interdire de parler en sa présence. Elle le fatiguait. Enzo disait qu’elle avait une petite vieille dans le ventre.

– Tu es une chicchierona comme ma cousine Lea qui vit toujours à Parme.

Ce surnom lui était resté. Elle le détestait. Quand on voulait l’embêter, on la traitait de chicchierona .Ca la faisait taire. Des fois, elle prenait la parole au début du repas et continuait son monologue, intarissable. Notre père tapait de la main sur la table.

– Arrête, Juliette, tu nous soûles ! Quelle bavarde, cette fille.

Elle protestait avec véhémence :

– Je ne suis pas une bavarde ! Personne ne m’écoute. ”

GUENASSIA, Jean-Michel. Le Club des Incorrigibles Optimistes. Éditions Albin Michel, 2009, p. 49


Partagé par Véronique Heynen-Rademakers

« Antoine était un vieil homme bedonnant et alcoolique invétéré qui habitait un minuscule appartement à deux pas de là. Je n’avais aucune envie de lui faire la conversation, mais il s’est lancé immédiatement dans un monologue interminable sur sa vie, ses anciens amours, sa fille pour qui il s’inquiétait beaucoup, ses soirées alcoolisées et autres déboires en tous genres. Après une bonne vingtaine de minutes, il s’est enfin un peu intéressé à ce qui se passait autour de lui en me demandant : » (de « Les plus belles choses vivent à l’intérieur » par Céline Fuentès)